Loin des hommes en Streaming
Date de sortie : 14 janvier 2015
Durée : 1 heure 42 min
Par : David Oelhoffen
Acteurs : Viggo Mortensen, Reda Kateb, Vincent Martin (II), Nicolas Giraud, Yann Goven
Genres : Drame
Nationalité : France
QUALITÉ : DVD RIP
Note :
► STREAMING en HDSynopsis : Loin des hommes
1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien. Au coeur d’un hiver glacial, Daru, instituteur reclus, doit escorter Mohamed, un paysan accusé du meurtre de son cousin. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons revanchards, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
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Bande d’annonce : Loin des hommes
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Beau, profond et interprété à la perfection, le film vaut le détour. Critique issue du site cinematogrill.e-mons…Loin des hommes est le deuxième film écrit et réalisé parDavid Oelhoffen, après « « nos retrouvailles » en 2006, lemonsieur a également coscénarisé « l’affaire SK1 », on peut donc direqu’il commence bien l’année. Après pour être tout à fait honnête, ce qui m’aappâté dans la salle obscure c’est plus la présence de deux autres noms surl’affiche : Vigo Mortensen et Albert Camus.Je ne m’en étais jamais vraiment douté mais ça s’imposecomme une évidence : Mortensen est un acteur taillé pour l’absurde,surtout quand on pense à ses rôles chez un autre David : Cronenberg, commedans le thriller psychologique A Hystory of Violence de 2006 (adapté d’un romangraphique qui vaut le coup d’œil d’ailleurs) narrant l’histoire d’un père defamille dans une bourgade tranquille que son passé rattrape. Ici Mortensen dansson rôle de Daru, instituteur au fin fond de l’Atlas et réserviste qui a mis laGrande Guerre dans un coin de son esprit, va de nouveau être confronté àl’horreur que l’on a refusé de nommer.L’Algérie commence à basculer, les funestes nouvelles des premiers attentatsfinissent par s’échouer dans son coin de désert tandis que l’armée à ordre detirer à vue. Mais ce n’est pas un filmde guerre, la guerre est presque incidente à l’épopée de nos héros, Daru doncet le prisonnier qu’il a ordre d’escorter de l’autre côté du désert, Mohamed.Un jeune berger ayant tué son cousin pour une broutille, désormais destiné àêtre jugé par un tribunal colonial, autrement dit exécuté, s’il ne tombe pasentre temps sur les guerriers de son village qui veulent lui faire expier soncrime de manière moins protocolaire mais tout aussi radicale.C’est là que le film réussit à ne pas passer à côté del’essence même de son sujet, en opposant l’absurdité de la situation deMohammed à l’absurdité bien plus grande de la guerre dans son ensemble. Si dansla nouvelle Camus suggérait à peine le conflit (il est juste précisé que Daruavait suffisamment de réserve de nourriture que pour « tenir unsiège »), ici il arrive au contraire pas à pas. On devine avec Daru qu’ilse passe quelque chose, avant que les deux hommes ne se trouvent forcés detraverser cette portion de désert où toute l’humanité semble s’étioler.Je le répète ce n’est pas un film de guerre, Daru est undéserteur dans l’esprit, la guerre l’a rendu humaniste et c’est par humanitéqu’il refuse de la faire de nouveau,néanmoins sorti de son école, microcosme dont il était le maître, la réalité lerattrape bien vite. Mohamed quant à luisemble avoir abandonné l’idée de vivre, néanmoins le conflit permet derelativiser sa situation et lui qui s’était mis au ban des hommes va peu à peuretrouver la force de vivre pour lui et non pour d’absurdes coutumes.La réalisation n’est pas en reste, si parfois la caméra au poing sembleinutilement superflue pour souligner l’action, c’est dans ces cadrages et sagestion du hors champs que Oelhoffen se rattrape. L’assaut de l’école de Daru àun côté indien attaquant une diligence et les impasses mexicaines (mexicanstandoff, quand trois types armés se visent l’un l’autre) surgissent parfoisdonnant au film des allures de western avec un petit côté roman d’apprentissage.Ces deux-là sortiront changés de leur périple « loin des hommes » parle désert aride lieu de l’action mais surtout par leur envie de vivre et leurvision quasi cynique de la civilisation qui les en éloigne.Vigo Mortensen est doublement une bonne idée pour ce rôle, parlant français etn’étant pas doublé ici, son accent sert la réécriture de Daru face à lanouvelle : il est fils d’immigré espagnols venu travailler en Algérie(appelé Caracole à l’époque). Ni français, ni algérien, il est mal vu dans lesdeux camps ce qui nous donne un personnage profond à la psychologie complexe.Pétri des textes de Camus, investi dans le rôle au point de coproduire le film,Mortensen a rarement été aussi bon dans ce film qui, je pense, ne resteramalheureusement pas dans les mémoires. Reda Kateb, qui commence à sacrémentbien faire son trou dans le cinéma français, notamment avec Hippocrate sortil’année dernière, arrive aisément à ne pas se faire écraser par la présence deMortensen, leur duo à l’écran fonctionne et vu la complexité des rôles çatouche à l’exploit.L’écriture c’est du bon, le jeu d’acteur est irréprochable,l’esprit de Camus est transposé à l’écran avec beaucoup de justesse, la caméraréussit même parfois à mettre en images la poésie qui se dégage destextes ; alors keskivapas ?L’effet Bilbo le Hobbit.En fait la nouvelle servant de base au texte, l’hôte, fait11 pages à tout casser, en faire un film d’une heure quarante ça implique derajouter beaucoup de péripéties, parfois ça passe, parfois ça casse. Touts’enchaine un peu trop bien et certains événements m’ont semblé superflus.Cependant j’estime que l’équilibre général du film, sur un auteur aussicomplexe et un sujet aussi casse gueule, tient de l’exploit.